L'ALIMENTATION EMOTIONNELLE, les mécanismes en jeu

L'acte alimentaire nous semble simple la plupart du temps mais en réalité il est influencé par différents facteurs. On retrouve des déterminants biologiques et psychologiques (faim, appétit), les déterminants sociaux-culturels (Ex: culture, famille, amis, pairs...), les déterminants environnementaux et économiques (ex: cout, disponibilité, marketing...) mais aussi let surtout les déterminants psychologiques comme le stress et la gestion des émotions !!! 

C'est ce qu'on appelle "manger ses émotions". Comme je dis souvent à mes patients, depuis toutes ses années que je consulte je n'ai jamais entendu quelqu'un me dire que quand il va mal il se jette sur 1kg d'haricots verts.....

Manger pour se réconforter est normal, car le plaisir fait partie intégrante de l'équilibre alimentaire. Cela devient problématique quand c'est récurrent et difficilement contrôlable.

On parle de compulsion alimentaire quand les envies de manger émotionnelles surviennent au moins 2 fois par semaine et qu'on n'arrive pas à les contrôler. 

Les émotions négatives activent dans le corps les réactions de stress avec , à la clé, une sécrétion de cortisol qui stimule l'appétit et favorise le stockage des graisses. Le fait de se diriger vers des produits sucrés vont nous faire sécréter des neuromédiateurs du bien être (sérotonine, dopamine...) mais cet effet bénéfique ne dure malheureusement pas. Si on a mangé des aliments caloriques (chocolat ou patisseries...) pour se réconforter, il ne faut surtout pas culpabiliser car cela entretien les émotions négatives qui dérégulent les messages nerveux et hormonaux de la faim et de la satiété. 

Pour les personnes sujettes à l'alimentation émotionnelle, il peux être interessant de consulter une diététicienne. Le professionnel aidera à identifier les émotions négatives qui sont à l'origine des prises alimentaires sans faim, à les accepter et à les acceuillir pour éviter qu'elles ne prennent le dessus.

Sandrine ROUX, Diététicienne nutritionniste TOULON